Personnellement, j’ai fait le choix de ne pas rentrer sans travail ! C’était une condition à laquelle je tenais ardemment ! J’ai une peur folle du risque et je n’aime pas échouer, je ne pouvais pas entreprendre cette démarche de retour au pays autrement !

∴ UNE BOUTEILLE À LA MER : JEUNE FEMME CHERCHE À TRAVAILLER SUR SON ÎLE

Je n’ai pas un métier atypique, je ne suis pas scaphandrier. Je pose le contexte. Il ne m’était pas IMPOSSIBLE de trouver du travail sur mon île.
En France Hexagonale, toutes boîtes qui se respectent comptent parmi ses effectifs des gens comme moi. En Martinique on dira que c’est différent.

Je souhaitais travailler dans mon domaine, celui dans lequel j’avais de l’expérience, sinon pourquoi être partie ?
Certaines personnes, pendant mes recherches, m’ont conseillé de revoir mes exigences professionnelles à la baisse. No Way ! Ça ne faisait qu’un mois que je cherchais, je ne voyais pas pourquoi je devrais faire des concessions. Le but de la manœuvre était de rentrer en Martinique mais pas à n’importe quel prix, comme je le disais souvent en entretien.
Je me suis donc battue avec ces personnes afin de leur faire comprendre qu’étant au tout début de ma démarche je ne ferai pas d’énormes concessions ni sur le poste, ni sur le salaire. C’était aussi mon petit défi à moi, leur montrer qu’ils avaient tort. C’est chose faite.
Avec du recul , je me suis rendue compte que pour certains métiers, il était parfois nécessaire de faire des concessions. Ce n’était pas mon cas, tant mieux pour moi.

Ne pas perdre de vue ses objectifs

Pour poser de nouveau le contexte, à mon poste actuel j’ai une équipe de 2 personnes, avec des missions variées et intéressantes. Souvent les recruteurs me demandaient « Pourquoi vouloir rentrer alors que vous avez un bon poste ? » à cela je répondais « Je ne souhaite pas quitter mon poste mais la France Hexagonale « . Je ne cherchais pas un poste comme le mien, car je savais que la taille des entreprises martiniquaises ne le permettait pas, mais bien un poste intéressant et challengeantC’est chose faite.

Restez lucide !

Donc, oui je pouvais trouver du travail en Martinique. Et il fallait commencer à chercher. Encore fallait-il qu’il y ait des offres ! Ahh ces fameuses offres ! On en reparlera !

C’est bon ? Motivée ? On postule !

Cela me permet d’ouvrir une parenthèse : les études ! En quittant la Martinique pour poursuive mes études en master je ne me suis jamais posée la question de savoir si ce métier recrutait ici, chez moi. Je savais qu’en île de France je n’aurai eu aucun soucis pour travailler mais qu’en était-il de ma Martinique ? Aurait-elle pu m’accueillir ? C’est une des questions que ne se posent presque jamais les étudiants qui partent se spécialiser ailleurs dans le monde. Pourquoi ? A mon avis car dans notre tête on part en se disant qu’on ne reviendra peut être pas, alors autant faire ce que l’on aime ! Si cette mentalité tendait à disparaître je n’en serais que plus heureuse. Si les organismes répertoriaient les métiers pour lesquels on a du mal à recruter ça serait encore mieux, afin que chaque jeune en tienne compte. Parenthèse fermée.

 

La suite c’est par ici :
Episode 3 : Mon retour au pays natal : Hello ! Ça recrute ici ?

osezlamartinique

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